Embrasse-Moi Aux Lueurs Du Premier Jour

Il existe tout un tas de baisers complètement différents selon le lieu, la personne et la situation. Des baisers qui laissent des traces et d'autres qu'on oublie une seconde après. Au fil du temps, au fil de notre vie, ils surgissent pour notre plus grand bonheur ou quelques fois notre plus grand malheur.

Il y a le baiser volé, quand on a dix ans, dans une cour de récréation. On joue avec nos copines et le petit garçon qu'on aime en secret nous surprend avec un bisou sur la bouche et repart en courant sans même attendre une réaction. Plus tard, il y a le premier baiser, premier d'une longue série. Celui où, à quatorze ans, pour la première fois on met la langue. Ca fait un peu bizarre parce que c'est inconnu, c'est chaud et humide, mais pas désagréable, et puis pour mieux l'apprécier on ferme les yeux et on cesserait presque de respirer. Après cela, il y a les baisers passionnés, ceux qu'on ne peut empêcher, qui nous dévorent de l'intérieur et nous embrasent. Il ne faut surtout pas s'arrêter, surtout pas rompre le contact, on réaliserait alors que le temps ne s'est pas arrêté comme on le croyait. Ces baisers-là nous laissent un goût de revenez-y qui se voit insatisfait une fois que l'instant est brisé. Il y a aussi les petits baisers de la vie quotidienne, ceux que l'on fait pour dire au revoir lorsqu'on part au travail, ou le soir quand on en revient, ceux que l'on fait pour dire merci. Ils sont, rapides, insaisissables, semblent insignifiants, à la limite de l'instinctif, on les fait généralement sans même s'en rendre compte. Le matin, il y a le baiser du réveil, celui qui est encore plein de sommeil, au goût de café et miettes de croissant à la commissure des lèvres , un baiser tendre, tout doux qui nous enveloppe de bonheur et nous laisse croire que la journée sera bien meilleure que toutes les autres. Les plus malheureux sont les baisers d'adieu, ceux qu'on espère ne jamais avoir à donner, ce genre de baiser, lorsqu'il arrive, on sait bien souvent sans se l'être dit qu'il sera le dernier des derniers, qu'après cela il n'y en aura plus jamais avec cet être aimé, alors on laisse durer en espérant que le temps cesse de s'égrenner mais rien n'y fait. Et puis on redécouvre un jour le plaisir de la première fois, avec un autre. A nouveau il y a le premier baiser, mais le premier baiser qu'on a avec quelqu'un dont on ne sait pas tout, dont on ne connaît pas encore la saveur, il peut être transcendant ou bien décevant car on a tendance à comparer avec ce qu'on a connu avant. Je suis sûre que j'en oublie tout un tas, comme les baisers qui réconfortent, ceux qu'on fait quand l'autre va mal, parce que les mots ne peuvent exprimer tout l'amour qu'on veut lui donner, ou bien encore les baiser bestiaux et un peu brutaux, qu'on se donne parfois lorsqu'on fait l'amour passionément et qu'on s'abandonne totalement.

Il existe énormément de baisers différents et je ne pourrais sans doute pas tous les lister, ce que je peux vous dire, c'est qu'un baiser, l'effet que ça me fait à moi, c'est tout simplement indéfinissable. Quand "IL" prend mon visage entre ses mains en coupe, me regarde et m'embrasse, je me sens toute petite, un peu comme une enfant qui aurait besoin d'être protégée  et je me sens fondre, parfois prête à pleurer d'être heureuse comme ça par moments, j'ai l'impression que le temps s'arrête, que plus rien n'existe autour, plus de probleme, plus de responsabilités, plus d'attentes de mon entourage, plus rien que ses mains autour de mon visage et ses lèvres sur les miennes, et ça, c'est le comble du bonheur.

Vidéo : Adele - Someone Like You