Le Coeur Et Le Corps
Parfois, on a beau avoir décidé que tout était possible, notre corps, lui, a décidé qu'il avait son mot à dire.
Il me semble que depuis quelques temps je suis un peu hors limites et, de temps à autres, ça pique.
Mes poumons toussent leur mécontentement tous les matins (même plus besoin de réveil, j'arrive à être debout avant qu'il ne sonne grâce à ça), mon foie crie à l'aide, mon épaule et mon dos hurlent tout bonnement de douleur et mes yeux en ont tellement ras le bol que je les sollicite qu'ils me refilent des migraines ophtalmique sans arrêt.
"Hé oui, t'as plus tellement 20 ans !" m'a dit ma gentille maman.
Ca, à force, j'avais cru le comprendre, quand je passe une soirée à "faire la fête" et trois jours à m'en remettre, quand je passe une semaine de vacances dans le sud entre copains et qu'il me faut deux semaines en plus pour accuser le coup.
Et pourtant, quand mon corps fait la gueule c'est mon coeur qui en redemande. "On remet ça bientôt, hein?!!". La phrase magique. N'ayant définitivement aucune volonté face à l'engouement de mes très chers amis pour faire des soirées improvisées, je me retrouve vite dépassée par tout ça, lessivée, usée, avec le sentiment d'être une petite vieille prête à me briser.
Faut croire que carburer à la bonne humeur ça ne change pas grand chose. Et puis, derrière tout ça, il y a quelque chose de beaucoup plus profond je crois.
Au fond, j'ai pas spécialement besoin de boire ou de fumer pour me sentir bien, je suis déjà bien entourée et ça me suffirait amplement si je n'avais pas toujours le désir d'en avoir toujours plus. Et puis je ne devrais sans doute pas avoir besoin de forcer sur mes vieilles blessures quand je fais du sport. Oui mais voilà, quand j'ai mal partout, j'me sens vivante. Si ça pique un peu, beaucoup, à la folie, ça prouve que je suis toujours là non ?
Voilà, la folie du caractère débordant, des passionnés, tout ça tout ça. Je ne sais pas m'arrêter. Tout ça, c'est un peu à l'image de cette vieille histoire de rupture une bonne dizaine de fois pour revenir sans arrêt par la suite, histoire de bien enfoncer le couteau dans la plaie, de faire encore pire que la fois d'avant, se faire mal et en redemander.
Voilà c'est ça, j'ai mal partout mais j'en redemande. Ca s'appelle tout simplement du masochisme. Manque plus que la combi en vinyle noir et la cravache ! (ça, ça va raviver quelques souvenirs à certains et certaines ^^)