Extrait : Katherine Pancol - Les écureuils de Central Park sont tristes le lundi

Publié le par atwistinmystory

On a souvent tendance à croire que le passé est passé. Qu'on ne le reverra plus jamais. Comme s'il était inscrit sur une ardoise magique et qu'on l'avait effacé. On croit aussi qu'avec les années, on a passé à la trappe ses erreurs de jeunesse, ses amours de pacotille, ses échecs, ses lâchetés, ses mensonges, ses petits arrangements, ses forfaitures.

On se dit qu'on a bien tout balayé. Bien tout fait glisser sous le tapis.

On se dit que le passé porte bien son nom : passé.

Passé de mode, passé d'actualité, dépassé.

Enterré.

On a commencé une nouvelle page. Une nouvelle page qui porte le beau nom d'avenir. Une vie qu'on revendique, dont on est fier, une vie qu'on a choisie. Alors que, dans le passé, on ne choisissait pas toujours. On subissait, on était influencé, on ne savait pas quoi penser, on se cherchait, on disait oui, on disait non, on disait chiche sans savoir pourquoi. C'est pour cela qu'on a inventé le mot "passé" : pour y glisser tout ce qui nous gênait, nous faisait rougir ou trembler.

 

Et puis un jour, il revient.

Il emboutit le présent. S'installe. Pollue.

Et finit même par obscurcir le futur.

 

[...] Il ne sert à rien de renier son passé, de repousser à plus tard, il vaut mieux l'affronter. Sinon le passé insiste, insiste et alourdit à chaque fois la note à payer jusqu'à ce qu'on plie les genoux et qu'on dise OK, je me rends, je dis tout...

Et parfois, il est trop tard...

Parfois le mal est fait...

Parfois il est trop tard pour avouer la vérité...

On ne vous croit plus. On n'a plus envie de vous croire, de vous écouter, de vous pardonner.

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